Tasmanie

Overland Track

Du 19 au 25 Mars

Jour 1:

Ayant réservé mon trek plusieurs mois déjà, je me faisais une joie d’imaginer ma première journée sur l’Overland track. Combien cela va être beau, les paysages superbes, la flore, la faune, les couleurs, la vue sur la montagne, le reflet sur le lac. Et bien aujourd’hui, que dalle! 40 mm de pluie, des vents de 40 à 70 km/h, brouillard, etc. Mon premier jour sur l’overland track est un désastre. Heureusement la marche jusqu’au refuge n’est que de 4 heures. J’y arrive tremper mais content que le calvaire soit fini. Vite un thé chaud.

Le refuge se remplit rapidement et tout le monde essaie, tant bien que mal, de sécher ses affaires. Normalement nous ne pouvons allumer le poêle au gaz qu’en dessous de 10 degrés (il fait 12 dans le refuge)mais après négociation avec le gardien, il accepte de le partir vu l’état de certains randonneurs. Notamment Lilly et Ben, couple australien rencontré à Launceston, qui ont perdu tous les deux leur housse de pluie, partis au vent, et se retrouve avec la totalité de leur équipement mouillé. On se serre dans le dortoir pour que tout le monde puisse dormir au sec.

Et pas une putain de photos de la journée!

Jour 2:

La journée s’annonce meilleure, départ vers 8 h 30 pour une petite marche de 3 heures vers le refuge Windermere. Le temps est encore couvert et après une petite heure, je me retrouve dans une tempête de neige. La neige me manque probablement, parce que je suis super heureux d’en voir, surtout dans ce décor. Je traverse un plateau de landes, de lacs et de “gumtree”, arbre donc l’écorce cache un tronc vert fluo, surtout quand il est mouillé.

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Tu veux ma photo, connard!

Jour 3:

Ce sera la plus belle journée. Enfin je peux admirer la beauté des paysages et mes chaussures sont enfin sèches, je prend tout mon temps pour traverser la forêt de myrtes, écouter les perroquets et Currawongs et rejoindre le refuge de Pelion. Le refuge est situé dans une plaine , le balcon faisant face au mont Oakleigh. Farniente pour le reste de la journée.

Jour 4:

La journée commence bien et je me dirige vers le mont Ossa mais je manque la vue à 360 degrés. Le sommet se couvre de nuages à peine 15 mn avant de l’atteindre et le vent se lève. Je redescends tranquillement et continue ma route jusqu’à Kia Ora. Le ranger sur place nous apprend que le temps est à la pluie pour les 3 prochains jours… nous nous y attendions un peu!

 

Jour 5:

Finalement la journée n’est pas si mal. Le tracé est principalement dans la forêt tropicale et les 3 chutes sur le chemin sont superbes. J’y passe beaucoup de temps à les contempler ainsi que les nombreux champignons et mousses.

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Myrtle forest

Jour 6:

Retour de la pluie, nous sommes plusieurs à décider d’avancer un peu plus et de rejoindre un petit refuge au bord du lac St-Clair pour nous éviter trop de marche avant de prendre le bus demain. Une fois de plus, j’arrive trempé au refuge d’Echo Point. Ce qui m’écœure c’est que mon pantalon en Goretex prend l’eau et il n’est pourtant pas vieux, j’ai même des doutes sur l’imperméabilité de mon Arcterix sous la forte pluie. J’ai le goût de virer tout ça et de m’acheter un poncho. A voir une fois en ville.

Le refuge est minuscule et date des années 30, avec un tout petit poêle au charbon. Nous nous retrouvons serrés à 8 dedans mais l’ambiance est bonne notamment grâce à David, écossais d’origine et vivant à Sydney. Il vient souvent dans le coin et se fait un plaisir à chialer sur les randonneurs peu consciencieux, souvent inconscients des dangers et ronfleurs en plus. Il nous fait bien marrer.

Jour 7:

Nous finissons comme nous avons commencé, trempés et gelés , mais une belle surprise nous attends au centre d’information où des douches chaudes sont disponibles pour les randonneurs. Elle sont limitées à 5mn et on comprend pourquoi parce qu’on y resterait des heures.

Malgré la température, ce fut une belle randonnée. De belles rencontres. La Tasmanie est magnifique et mérite d’y passer du temps.

En rentrant à Hobart, je décide malgré tout de partir rapidement pour le Japon où m’attendent, je l’espère, les cerisiers en fleur.

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