Japon 2-De Tokyo au Kumano Kodo…à Tokyo

Pour la première fois de mon séjour, je tombe sur une auberge de merde (oak hostel), d’abord propreté très relative et surtout, pièce commune très bruyante avec des gens peu respectueux des autres. Heureusement je ne suis la que pour une nuit et l’auberge suivante est parfaite (Khaosa Tokyo Kabuki).

Je quitte Tokyo après 2 jours , le temps de m’occuper de mon blog, et d’alléger mon sac, je réussi à enlever 2 kilos sans trop de peine .

Direction Hakone, mais ne trouvant de logement abordable, je m’arrête à Odawara pour une nuit, chez Ricky (ya) jeune japonais de 33 ans fan de Jerry Garcia et de musique américaine. Auberge parfaite, Ricky et sa conjointe sont adorables. Ils ont retapé entièrement , avec l’aide de leur amis, un vieux restaurant et l’on transformer en un lieu très accueillant et chaleureux.

J’ai le plaisir de passer la soirée avec Miwako, charmante jeune femme, de Sapporo, qui est à Odayama pour trouver un logement pour sa nouvelle job, avant de partir dans quelques mois, pour Dunedin en Nouvelle-Zélande avec son fils de 6 ans. En fait, nous passons la soirée accompagnée de nos traducteurs électroniques, mon japonais et son anglais, étant ce qu’ils sont.

Le lendemain, je décide de rejoindre Hakone-Gora en marchant à travers la montagne, ce n’est pas le tout de manger mais il est temps de faire un peu d’exercice.

Et cela fait vraiment du bien d’être un peu dans les bois. Le sentier n’est pas des plus beau mais les quelques points de vue et les chemins bordés de bambous sont sympas.

J’arrive dans la petite ville vers 18h et aussitôt enregistré à mon auberge, file au Onsen me détendre les muscles. L’auberge ne servant, encore une fois, que de la bouffe occidentale, je m’achète des bentos et soupe tranquillement avant une bonne nuit.

La journée suivante est parfaite pour randonnée, je me rends au mont kintoki pour une vue superbe du mont Fuji et continue sur la crête jusqu’au lac Ashi pour une nuit en camping.

Pour me rendre de l’autre côté du lac, je n’ai pas le choix de prendre un promène-couillon, bateau soi-disant pirate tout à fait incongru dans cette environnement, mais bon, passage obligé pour me rendre sur la “old Tokkaido road” de Hakonemachi à Hakone Yumoto.

Finalement, une très petite portion de la route est intéressante, chemin pavé et forêt de cèdres, jusqu’à une maison de thé de plusieurs centaines d’années de toute beauté. Pour le reste, on longe la route nationale, j’attrape alors un bus qui me mène d’abord à Tenzan Onsen, devinez pour quoi! Puis je me rends à la gare pour un retour sur Odawara.

Changement de décor pour les deux jours suivants à Kyoto. Tout le monde me dit que c’est une ville magnifique mais le bruit, le traffic et la horde de touristes me tape rapidement sur les nerfs alors, ce sera une étape courte pour moi. Je me promène dans Gion le soir et passe la journée suivante à Arashiyama, beau parc le long de la rivière Katsura. Je suis là vers les 7 heures et peut apprécier la “forêt” de bambous avant la horde de touristes. La soi-disant forêt est en fait un sentier d’à peu-près 30 mètres de long…mouais!

Par contre, de l’autre côté de la rivière, se trouve un tout petit temple en retrait sur une crête. J’y reste un bon 2 heures à savourer le silence et la vue sur la montagne…Zen!

Après un gros bol de soupe aux nouilles Udon, poulet et crevettes tempura, je retourne à mon “capsule hôtel” à Kyoto. Ces fameux hôtels sont à essayer au moins une fois , pour le fun. Ce n’est évidemment pas aussi chaleureux qu’une auberge traditionnelle, étant plus fait pour les hommes d’affaires et autres représentants de commerce, mais c’est confortable somme toute et tout est fourni même le pyjama. Par contre, claustrophobe, s’abstenir!

Et me voilà à Tanabe, je passe là, deux jours avant de partir pour le Kumano kodo. L’auberge Buddha guesthouse est sympa et je passe la soirée avec Audrey, qui vient de la région de Québec. Nous jasons de choses et d’autres, et notamment de la gentillesse des japonais. Par contre, un point que je n’avais évidemment pas vu de mon côté et que me fait remarquer très justement Audrey, est qu’il est parfois mal vu au Japon, pour une jeune fille de voyager seule. Le pays étant assez conservateur, les jeunes filles japonaises ont encore des batailles à gagner pour être indépendantes. Et Audrey a senti , à quelques reprises et malgré la politesse, un petit air de reproches.

La veille de mon départ je vais au centre d’information pour avoir des renseignements sur mon trek, notamment, la portion Kohechi, reliant Hongu à Koyasan. L’autre portion, Nakahechi, est très populaire et plus “touristique”, dans le sens où les gens peuvent faire des petits morceaux et prendre le bus entre les villages.

En tout les cas, dès que je dis à la demoiselle de l’information, mon intention de faire Kohechi seul et en campement, elle fait tout pour me dissuader,et même si j’arrive à tirer quelque infos et une carte, elle me préviens encore une fois et me dit même qu’elle feras comme si elle ne m’avais jamais parlé…bizarre.

Peu importe, les infos glanés sur le web me confirme que c’est tout à fait faisable en solo. Je pense qu’ils n’aiment pas l’idée que l’on campe dans le bois seul…mais on est jamais seul, il y a des ours (pas vu), des singes (vu deux), des vipères (vu quelques unes) et des sangliers (pas vu mais nombreuses traces).

Je prends le premier bus mercredi matin pour Takijiri. En arrivant au départ du sentier, il tombe encore quelques gouttes, alors j’attends tranquillement sous un porche que la pluie cesse. Et je suis approché par deux personnes avec caméra et micro, travaillant pour une petite station de Tokyo et qui m’interview sur mon périple à venir. Mon 15 minutes de célébrité!

Le départ est intense avec une montée abrupte mais d’une grande beauté. Le sentier est parsemé de petit temple ou de simple statuette avec leur légende millénaire. Les chemins sont étroits et l’on se sent tout petit au milieu de ces pins gigantesques.

Ma première journée aurait dû m’amener jusqu’au camping de Chikatsuyu mais il est encore tôt et j’ai le goût de dormir sur la Trail alors je continue mon chemin et marche jusqu’à 5 heures du soir pour finalement trouver un coin pour dormir. Trouver un bout de terrain plat pour planter ma tente n’est pas chose facile sur ce sentier. Mais quel bonheur une fois installé, la vue sur la forêt, le silence, la nuit étoilée.

Je pars le matin pour Hongu où je dois me ravitailler pour les 3 prochains jours mais en arrivant je me rencontre qu’il n’y a, en fait, qu’un tout petit dépanneur…oops!  Ce sera donc ramen, ramen et ramen pour le reste du voyage. Quelques mochi (gâteau de pâte de riz et haricots rouges) pour dessert aussi. Un arrêt au resto du coin pour m’empiffrer et me voilà reparti.

La première partie du sentier accompli est nommée Nakahechi, la route impériale.

Cette portion du chemin jusqu’à Koyasan (appeler Kohechi-la route des montagnes) est beaucoup moins fréquentée et plus sauvage. Le sentier est magnifique sur une grande partie, un peu de route de temps en temps mais sinon, pavés ancestraux et petit village avec des champs de thé vert et ces villageoises magnifiques avec leur chapeau qui me font penser à la petite maison dans la prairie.

100 km, 4 jours et 3 nuits plus tard (voir tracé), j’arrive à Koyasan sans réservation et un samedi, donc on n’oublie pour trouver une place pour dormir à un prix raisonnable. Direction la gare, Osaka et sa bonne bouffe, adieu ramen!

Osaka n’est pas à proprement parlé, une belle ville, mais ce promener dans ces quartiers animés n’est pas désagréable et les petits boui-bouis pour manger pas cher sont légion.

La ville de Nara est sympa aussi pas tant pour son parc et ces chevreuils, ô combien touristique, mais plus pour ces petites ruelles avec échoppes et restos. Je me suis arrêté, notamment, dans un petit resto ou l’on m’a servi un des meilleurs repas de mon voyage, repas que l’on prends, en prime, les pieds dans un bac d’eau chaude. Nirvana!

Je passe ensuite, deux jours à Takeno,petite station balnéaire au nord de la préfecture de Hyogo. L’idée première était de m’arrêter à Kinosakionsen pour ses…onsen mais faute de place je suis donc une station de train plus loin dans ce petit village. première soirée tranquille, si ce n’est l’attraction locale en cette saison, les calmars-lucioles (traduction libre de “Glowing firefly squids”) qui ont la particularité de briller d’un bleu fluorescent dans l’eau. Magique!

La journée suivante étant sous la pluie, j’ai la flemme d’aller au Onsen alors je vais me promener sur la péninsule jusqu’au phare puis je rentre pour une bonne sieste.

C’est aussi ce jour que je décide que j’en ai assez vu du Japon et qu’il est temps pour moi d’aller voir ailleurs. Ce pays est magnifique mais je suis un peu trop tôt pour pouvoir randonner dans le nord alors ce sera pour un prochain voyage.

 

Mata Kondo Nihon!

 

Une réflexion sur “Japon 2-De Tokyo au Kumano Kodo…à Tokyo

  1. J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte. blog très intéressant. Je reviendrai. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir

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